5 idées reçues sur notre coopérative
Publié le 04 septembre 2018
Depuis notre fondation en 2011, nous sommes régulièrement sujets à une liste de questions sur notre mode de fonctionnement, notre gouvernance ou sur l’anticipation de notre croissance.
Souvent méconnues, parfois incomprises, les sociétés coopératives se font pourtant remarquer depuis quelques années pour leurs performances et leur dynamisme. La preuve, le dernier bilan de la Confédération Générale des SCOP est sans appel : les 3 000 coopératives répertoriées en France représentent un chiffre d’affaires de près de 5 milliards d’euros et un taux de pérennité à 5 ans de 67 %, un résultat supérieur à la moyenne nationale qui est de 60.
Nous allons tenter dans cet article de répondre à quelques interrogations reçues afin de prouver que la sphère coopérative offre une alternative efficace aux modèles économiques classiques.
Pas du tout. Nous sommes une société autogérée. Cela ne signifie en aucun cas que nous sommes un groupement d’indépendant·e·s.
Nous tentons de bousculer les schémas traditionnels du management en impliquant l’intégralité de nos collaborateurs dans nos prises de décisions. Pour que les informations circulent dans nos 3 bureaux, nous optimisons notre communication interne à travers plusieurs plateformes (Slack, Google Hangouts, etc...) et pour les grandes décisions, nous nous réunissons lors d’un point mensuel. Pendant cette réunion, nous faisons le récapitulatif de la situation budgétaire, des recrutements en cours, des évolutions internes, des projets, et lorsqu’une décision doit être actée, nous organisons un vote (dans notre cas, 1 personne = 1 voix).
Si un désaccord surgit lors d’une réunion, on en discute, on argumente, et tentons de régler la problématique. Lorsque tout le monde s’est forgé son avis, le vote permet d'entériner la décision.
Bien que notre nom puisse porter à confusion (promis, un jour on vous expliquera son origine), nous sommes une coopérative de production opérant dans le domaine du développement informatique.
Il existe aujourd’hui plusieurs formes de coopératives. Nous pouvons citer à titre d’exemple :
- Les coopératives d’usagers : les associés sont les utilisateurs ou usagers des biens et services. Ces coopératives sont notamment présentes dans le commerce alimentaire, les écoles, les HLM…
- Les coopératives d’entreprises : les associés sont des travailleurs indépendants. Les coopératives agricoles, artisanales, maritimes ou de transporteurs en font partie.
- Les coopératives de salariés : les membres associés sont les salariés.
- Les banques coopératives : les associés sont les clients et sociétaires bénéficiaires de services de paiement.
Parmi les secteurs les plus répandus, le récapitulatif de l’année 2017 de la CG Scop montre que le secteur des services représente plus de 40% des coopératives en France, suivi par celui de l’industrie et l’éducation, santé et action sociale. Les coopératives agricoles représentent, elles, 1,2%.
Des sociétés coopératives sont présentes dans des secteurs aussi variés que les lasers, les logiciels de robotique, l'imprimerie, le tri sélectif… Idem pour le numérique, à titre d’exemple, Alma ou Code4Corsica offrent des services similaires aux nôtres tandis que Coopcycle bouscule depuis plus d’un an la foodtech en proposant un logiciel (construit avec API Platform <3) de mise en relation entre clients, commerçants et coopératives de livreurs à vélo.
Des coopératives existantes rassemblant des centaines ou milliers de collaborateurs prouvent qu’il est possible de gérer une société de cette manière.
Prenons le cas du Groupe Up (anciennement Chèque Déjeuner). Créé en 1964, ce groupe comprend 2500 collaborateurs (dont plus de 600 salariés associés) répartis dans 14 pays et génère près de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Sa gouvernance s’appuie sur trois pôles : l’ensemble des salariés-sociétaires, le conseil d’administration (élu tous les 4 ans par les salariés) et le comité exécutif. Les salariés sociétaires (les seuls actionnaires) participent chaque année à une assemblée générale où ils débattent et votent les orientations stratégiques du groupe.
Cela pourrait sembler complexe, mais leur organisation n’en est que fluidifiée. Les salariés actionnaires se mobilisent pour mettre en pratique un management à 360° où l’engagement et l’implication de tous permettent de consolider les bases d’une entreprise démocratique. Cette organisation favorise la pérennité des emplois, des ressources et la solidité de l’entreprise. Et ça marche : leurs rapports annuels ainsi que plusieurs parutions prouvent que le groupe Up est une SCOP où il fait bon travailler et rentable.
En 2017, 65% des coopératives étaient des créations ex nihilo et moins de 5% d’entre elles étaient issues de sauvetages d’entreprises en difficulté. De plus, deux tiers des coopératives créées entre 2012 et 2017 sont encore aujourd’hui en activité. De quoi nous promettre encore de belles années, chez Les-Tilleuls.coop...
Le modèle coopératif est une réalité économique mondiale : on dénombre plus de 180 000 coopératives en Europe et selon une enquête de l’ONU, cette forme d’économie représente 20% du PIB en Nouvelle Zélande, 18% pour les Pays-Bas et 14% en Finlande.
Le taux de survie à 3 ans des entreprises françaises créées en Scop s’élève à 82 % au-dessus de la moyenne nationale (66 %, source Insee). À cinq ans, cet écart se creuse davantage. Dans le secteur de l’industrie, les Scop ont mieux résisté depuis dix ans que les autres PME. Le mouvement coopérative présente de nombreux avantages humains et économiques pour les salariés qui sont majoritaires au capital et assurent une gouvernance démocratique.
Chez Les-Tilleuls.coop, chacun d’entre nous investit son temps, ses talents et ses idées pour faire croître l’entreprise. Cette équation fonctionne, puisque notre SCOP est aujourd’hui forte d’une croissance de presque quatre chiffres en 7 ans, a toujours été bénéficiaire et affiche un turnover extrêmement faible. Vous êtes tenté·e de participer à notre projet ? Ça tombe bien, nous sommes constamment à la recherche de nouveaux talents. N’hésitez pas à nous envoyer notre CV, nous développons actuellement notre antenne parisienne !